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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 10:18

Le synopsis de Diabolo Editions :

 

 

Le jeune Lovecraft de Torres et Oliver est un hommage humoristique au plus grand écrivain de terreur dans l’histoire de la littérature. Ces bandes dessinées recréent l’enfance de l’écrivain, à la fois protagoniste et en même temps victime de ses propres inventions littéraires. A partir de données réelles de sa biographie, les histoires nous conduisent vers un monde où la réalité se mélange avec le fantastique, provoquant le rire et la tendresse envers les merveilleux personnages que les auteurs ont créé. Le volume se termine par une galerie d’illustrations d’auteurs invités. »

 

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Le tome 2 est arrivé. C'est une idée géniale qu'on eut Torres et Oliver de nous proposer de nouveau les aventures du jeune Lovie. Redonner vie à un de nos auteurs du Fantastique et y mêler enfance, mythe de Cthuhlu, et humour tendre et potache est excellent. Le dessin est fin et agréable à l'oeil. Ce sont une série de petits strips qui mettent en scène des ados avec leurs philosophies et leurs préoccupations de cet age. C'est charmant et on prend plaisir à tourner les pages et à envisager cet écrivain qui a révolutionné nos nuits et nos cauchemars autrement que dans la noirceur et l'épouvante. Cela retire rien à l'aura de cet auteur exceptionnel par la densité de l'oeuvre de ce maître avec Edgar Allan Poe du Fantastique. C'est donc à découvrir parce que ce travail le mérite. Diabolo Editions a raison de nous faire découvrir cete création. Merci à eux. Le Vieux Fumetti cautionne.

 

Bartolo Torres est né en Espagne en 1978. Il est dessinateur.

 

José Oliverest né en Espagne à Palma de Majorque en 1979. Il est le scénariste de ce livre.

 

 


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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 09:14

RecOr

 

La composition d'un plan est toujours un peu complexe à appréhender pour le néophyte. Il s'agit

d'organiser une image pour l'oeil de la personne qui regarde et qu'elle y puise tout ce qu'il convient de voir pour comprendre le récit et que cela flatte l'oeil. Il s'agit simplement d'organiser l'image pour qu'elle éclaire le récit, qu'elle ne lasse pas et qu'elle soit esthètique. A chacun sa technique toutefois on utilise dans les académies le Sacro-saint Nombre d'Or. Le fameux 1,618. Après tout n'est que calculs, mesures, tracés et rectangle.

 

Je vous vois venir !!! Aie !!! Des maths, des calculs..on va rien comprendre. Que nenni !!! C'est simple.

Prenons un exemple ; une feuille de papier A4. Vous divisez la longueur soit 29,7 par 1,618 cela vous donne 18,36 cms. Vous faites la même chose avec la largeur soit 21 et donc on trouve 12,97 cms.Vous prenez votre feuille A4 et vous appliquez les résultats avec votre règle. Vous tracez deux droites. Et c'est l'intersection de ces droites que doit se placer le sujet de votre dessin : personnage, élément d'architecture ou objet.

 

Par la suite vous organisez le reste dans les espaces qu'il vous reste. Vous constatez que vous aurez un plus grand espace sur la gauche vers le haut etc... Il est prouvé que l'oeil se porte naturellement sur ce point d'intersection et plus particulièrement sur le carré supérieur et en tout cas sur la droite. Après si vous tournez la feuille en format ou en paysage, cela ne change rien. Je vous laisse regarder la figure ci-dessus ou celle ci-dessous. Comme tu veux tu choisis !!!! La place idéale se situe entre la droite verticale et l'arc de cercle ou au plus serré de la spirale de la coquille. A vous de composer votre dessin, peinture, aquarelle etc...Et youpi !!

 

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23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 05:24

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Aborder l'univers de Pierre Duba n'est pas simple. C'est un artiste qui aura été un des premiers à populariser et à tenter les romans graphiques. C'est une démarche artistique difficile. Le chemin est pavé de bonnes intentions mais il est périlleux. Il demande de la créativité, de la recherche et une intense maîtrise technique. Pierre Duba possède tout cela. Pour avoir eu la possibilité de passer un moment dans son atelier, Le Vieux Fumetti dira que l'artiste est sérieux, travailleur, remettant de nombreuses fois son travail en question. Il est sensible aussi. Il cherche, expérimente et tente.

 

Le livre A Kyôto qui est abordé mais seulement effleuré, tant c'est dense et travaillé,  dans cette chronique est un OVNI dont est capable cet auteur. Il retranscrit la vision d'un quotidien vécu au Japon par Pierre Duba. Il y était allé dans le cadre d'une bourse obtenue de l'AFAA et de la Villa Médicis Hors-les-Murs. Il est le fruit de la collaboration avec Daniel Jeanneteau. Il est la vision d'un artiste. Un parti pris. Les pages, les planches s'enchaînent comme autant de tableaux, de concepts différents. Le créateur nous propose et nous disposons. C'est riche. C'est esthétique et c'est à découvrir. Le livre a dix ans. Il est paru en 2004 et a été publié par 6 Pieds sous Terre, maison d'édition dont Pierre Duba est un pilier. Vous le trouverez aisément. C'est vraiment un artiste à découvrir.

 

 

Pierre Duba est né en 1960 à Bradford. Il vit dans le Biterrois. Sa bibliographie est riche de 13 livres publiés. Son dernier ouvrage Dans ma maison de papier est sorti début 2014 en collaboration avec Philippe Dorin.

 

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22 mars 2014 6 22 /03 /mars /2014 09:44

Le synopsis de Grand Angle :

 

« Une rencontre au-delà des pages et des mots, à contre-courant du flot numérique actuel. Camélia est assise sur un banc public. À côté d'elle, un livre est posé, comme abandonné. Elle l'ouvre et y découvre une dédicace invitant à le prendre, le lire et le déposer en retour sur un banc pour un prochain lecteur. Amusée, Camélia l'emporte. En le feuilletant chez elle, elle s'aperçoit que certaines lettres sont entourées et forment un message, une invitation à communiquer. Touchée et piquée de curiosité dans son quotidien banal et ennuyeux, elle aussi entoure des lettres, qui forment des mots, presque un voeu et repose l'objet sur un banc dans l'attente d'une réponse... S'engage dès lors une correspondance «à livre ouvert» avec un mystérieux inconnu... »

 

 

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Une franco-belge pour lancer le week end. C'est donc un album classique de 48 pages que nous proposent Jim et Mig.On croirait presque des anagrammes l'un de l'autre mais non. Ces deux auteurs nous proposent un album charmant. Il s'agit d'un livre de facture classique. L'intrigue n'est pas dénouée d'intérêt. C'est l'histoire d'une relation improbable, romantique et mystérieuse. Au départ on se dit que le suspense va vite tomber mais non...Le fil de l'histoire se maintient et tient en haleine. On se dit aussi de manière un peu machiste que c'est typiquement un livre pour les filles mais non un garçon peut se laisser prendre par le récit. Le Vieux ne va pas tout vous dévoiler mais c'est drôle et cela intrigue. C'est bien mené et le dessin de Mig est agréable à l'oeil. Rien de révolutionnaire mais une histoire simple et charmante comme il est dit en préambule. Un joli moment.

 

Jim est scénariste. Il est né en 1966 et est diplomé de l'Ecole de Bandes Dessinées d'Angoulême. Il est un auteur prolixe et maintes fois publié. Il a été plusieurs fois primé.

 

 

Mig est né près de Lille. Il est aussi David Laurent né en 1975 Il est dessinateur. Nous connaissons de lui notamment Sam Lawry ou le Messager, deux séries. 

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21 mars 2014 5 21 /03 /mars /2014 10:14

Le synopsis de Ankama :

 

«Le prestigieux quotidien Le Monde écrivait : « HEY ! ou l’actuelle avant-garde », suivi par une grande partie de la presse généraliste et spécialisée. En 2011 et 2013, la revue fut invitée par le musée de La Halle St Pierre pour faire le commissariat d’expositions présentant les artistes internationaux qu’elle défend dans ses pages. La dernière exposition a reçu plus de 85 000 visiteurs ! Devant ce succès, c’est maintenant le musée international du Quai Branly qui invite Anne & Julien en 2014-2015 pour le commissariat de l’exposition « Tatoueurs,Tatoués ».

 

Relayant la scène urbaine et graphique dans ses grandes largeurs, offrant aux lecteurs des interviews fouillées et des visuels rarement imprimés dans une telle qualité, le tout mis en scène par une maquette toujours plus dynamique, HEY! fait preuve d’une vision artistique résolument moderne et originale. »

 

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Le Vieux Fumetti se lâche. A force de regarder, lire et feuilleter, le Vénérable ne pouvait plus s'abstenir de parler de Hey et de ses albums si recherchés. En effet comment passer sous silence ce travail remarquable ? Alors je vous entends déjà... Ce n'est plus de la BD mais c'est du graphisme et du meilleur. Mais l'on sait que les passerelles sont fines entre le 9ème art et l'illustration et la peinture. Bon nombre de nos créateurs favoris sont graphistes, illustrateurs et passent d'un domaine à l'autre. C'est à une vraie régénération de votre boîte à émotions que Hey nous convie avec son tome 17. Il ne faut pas s'en passer. Ankama est éditeur de BD alors basta et on regarde. Je vous recommande le canard écorché de Masao Kinoshita...C'est juste époustouflant. Ce n'est pas sans rappeler le Pinocchio de Ausonia paru chez Pavesio. Ce sont des œuvres transgressives à souhait mais riches et passionnantes. A découvrir aussi...Rita Mercedes, Sabine Gaffron ou Fred Stonehouse..Il y en a d'autres. A vous de jouer ou de voir.

 


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18 mars 2014 2 18 /03 /mars /2014 05:22

Oncle Fumetti continue sa «promenade » au sein du monde du 9ème art, questionnant deça delà les acteurs de ce milieu riche...Aujourd hui Vincent Henry éditeur mais aussi gérant de

la Boîte à Bulles...

 

 

Bonjour Vincent Henry. Vous êtes le gérant de La Boîte à Bulles, un éditeur de Bandes Dessinées. Présentez nous votre maison. Que publie-t-elle ? Quels genres d'albums , Quels publics souhaitez vous toucher ? Combien d'albums par an publiez vous ?

 

 


Bonjour. Je suis certes le gérant de la B à B mais surtout son éditeur !  C'est cette activité qui prend l'essentiel de mon temps depuis que je  travaille avec une administratrice hors pair...J'ai créé la B à B en 2003 avec l'intention de publier de jeunes auteurs, proposant des bandes dessinées plutôt destinées aux adultes, centrées autour de l'intime, le quotidien, le voyage, la poésie, le témoignage, l'humour irrévérencieux, avec des graphismes si possibles originaux...Nous publions environ 20 ouvrages par an. Parmi ceux-ci, une bonne moitié d'oeuvres de "non fiction" comme disent les anglophones. Dont une partie, depuis 2012, *sous forme de "carnets de reportages" et pas  seulement de pure bande dessinée. Nous avons également développé depuis 4 ans, autour de la série de L'Ours Barnabé, une collection de bandes dessinées jeunesse, à double niveau de lecture : La Malle aux images. J'ai le sentiment que notre public est fait de lecteurs curieux, souvent militants, plus féminin que celui de la bande dessinée traditionnelle. Mais nous ne visons pas un public bien déterminé. La majeure partie des lecteurs choisissent leur livre en raison d'un coup de coeur pour le dessin, pour un auteur, en fonction du thème développé, de la critique lue dans un magazine... Rares sont ceux qui connaissent ou identifient le catalogue de l'éditeur, en fait...

 

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Comment s'est déroulée votre année 2013 ? Est-ce qu'une maison comme la vôtre ressent le marasme économique et comment ?


L'année 2013 s'est déroulée comme un verre à moitié plein ou à moitié vide. Pour nos 10 ans et la sortie du dernier ouvrage de Nicolas Wild, Ainsi se tut Zarathoustra, nous entretenions de bons espoirs d'élargir notre public. Et au final, on a plutôt fait du surplace par rapport à 2012.

 

Difficile de dire si cela est lié aux titres publiés, à la "morosité ambiante" ou à une polarisation des lecteurs sur un nombre de plus en plus limité de titres...Le verre à moitié plein, c'est qu'on a publié des livres bien accueillis tels que Zarathoustra, donc, mais aussi par exemple Le Massacrede 
Simon Hureau. Little Joséphinede Valérie Villieu et Raphaël Sarfati a reçu le  Prix oecuménique à Angoulême et le carnet de reportage Salaam Palestine a monopolisé une grande partie des prix du festival du Carnet de voyage de Clermont Ferrand, confirmant le bon départ de notre 
collection de carnets ! Et notre cher Ours Barnabé, le plantigrade dessiné par Philippe 
Coudray, a profité de 2013 pour devenir célèbre aux Etats-Unis et en Chine...

Enfin, nous avons signé un accord de partenariat avec Amnesty International qui nous ravit ! Nous travaillons ensemble autour de cas documentés et suivis par l'ONG tout en laissant une grande liberté aux auteurs. Cette collaboration donne ses fruits en 2014 avec Noxolode Jean-Christophe Morandeau (cas emblématique d'une femme homosexuelle violée et assassinée en Afrique du Sud), Panthers in the holedes frères Cénou (Blacks panthers maintenus 40 ans à l'isolement 
aux Etats Unis), Marais noirsd'Emmanuel Prost et moi-même (carnet sur les populations et les évictions forcées au Nigéria).

 

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Quelle est la difficulté pour une maison comme la vôtre ? Est-ce le cas de tous les éditeurs du secteur et de votre taille ?


Je ne sais pas trop si on a tous exactement les mêmes problèmes...Mais j'imagine qu'ils doivent en grande partie se ressembler ! Au quotidien, ce qui est le plus difficile, c'est d'effectuer 
l'ensemble du travail nécessaire  avec une équipe réduite. Publier un livre vendu à 1.000 exemplaires demande autant de travail que d'en publier un à 15.000 exemplaires ! Mais le confort matériel n'est pas le même pour l'auteur et pour l'éditeur !


Commercialement, on a l'impression de devoir faire nos preuves à chaque livre, nous battre à chaque instant pour que le livre ait un peu de visibilité, qu'il ait sa chance en librairie. Nos livres ont des placements mécaniquement inférieurs à ceux des plus gros éditeurs,  ils sont donc moins visibles. On a donc l'obligation de susciter  l'envie chez certains lecteurs, de réussir à toucher les lecteurs potentiellement intéressés par le livre, son thème, son auteur. Pas  évident ! Heureuse-ment que nous pouvons compter sur la curiosité de nombre de journalistes et sur la bienveillance de nombre de libraires !

Quelle est votre ligne éditoriale ? Comment choisissez vous vos auteurs ?

 

 Notre ligne éditoriale n'a quasiment pas varié depuis 8 ans : on se  concentre même de plus en plus sur ce qui fait le coeur de notre  catalogue, l'intime, le témoignage, l'autobiographie, l'ironie, la  poésie...Comme nous avons le bonheur que les auteurs déjà publiés reviennent régulièrement nous proposer de nouveaux projets, nous n'avons pas forcément besoin de de dénicher de nouveaux talents pour compléter  notre programme de parution.  Pour autant, je trouve important de donner chaque année leur chance à de nouveaux auteurs. Car c'est une des vocations de notre maison  d'édition et car cela nous évite de nous scléroser. En ce début  d'année, par exemple, nous avons publié Superman n'est pas juif d'Emilie Boudet et Jimmy Bemon... Au global, sur les 98 auteurs de BD  avec lesquels nous avons travaillé, plus de la moitié (53 exactement)  ont publié chez nous leur premier livre ! Nous recevons chaque année par mail environ 500 à 600 propositions de  nouveaux projets et nous n'en retenons malheureusement que... 3 ou 4 !  Le reste de nos parutions, ce sont des ouvrages d'auteurs déjà publiés chez nous ou avec qui nous discutons depuis quelques temps déjà. Les nouveaux auteurs sont choisis en général au travers du projet qu'ils nous proposent, de sa qualité et de son adéquation avec notre ligne éditoriale. Mais l'aspect humain joue aussi. On a plus de  plaisir à travailler avec des auteurs sympas et qui interagissent  positivement avec nous sur leur projet. En effet, nous considérons  super important de suivre l'auteur dans son travail de création et de  pouvoir échanger avec lui.

 

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Un de vos livres a été sélectionné au dernier festival d'Angoulême "Ainsi se tut Zarathoustra" de Nicolas Wild. Comment un  éditeur vit ce moment important de l'année pour la profession ? Que  ressent-on quand un de ses livres est sélectionné ?


Un livre sélectionné à Angoulême, c'est tout un tas de choses à la fois ! Un plaisir tout d'abord, partagé avec l'auteur. La reconnaissance du talent de son "protégé"... Une opportunité commerciale évidemment, limitée mais réelle. De la notoriété pour  l'oeuvre mais aussi plus globalement pour le catalogue de l'éditeur.  On tremble donc chaque année en découvrant la liste des ouvrages sélec-tionnés. Plus important encore, bien entendu, c'est d'obtenir un Prix Intrus à  l'étrange de Simon Hureau a bien profité de son Prix angoumoisin, doublant ses ventes et agrandissant l'aura de son auteur.

Mais même des prix jugés plus mineurs comme le Prix du jury oecuménique ont un impact pour nous. Sans doute bien davantage que pour un éditeur plus connu. Ainsi Little Joséphinede Valérie Villieu et Raphaël Sarfati a vraiment gagné en visibilité après le Prix  reçu en 2013.Pour Ainsi se tut de Zarathoustra, nous sommes fous de joie qu'il ait reçu le Prix France Info juste avant Angoulême. Si jamais il figurait au palmarès d'Angoulême, ce serait pour lui le double effet kiss cool !!!

Est-ce que le FIBD est l'occasion de rencontrer son public ? des  dessinateurs ? D'espionner la concurrence ?


Le salon d'Angoulême constitue l'occasion avant tout de rencontrer quelques uns de nos lecteurs et de retrouver nombre de nos auteurs avec qui on a une relation essentiellement virtuelle le reste de l'année ! On espère aussi pouvoir décrocher quelques articles de presse et avoir l'occasion de mettre un visage sur les signatures de quelques journalistes. Et aussi de réussir à couvrir les dépenses liées au festival en vendant quelques livres ! Sourire.

On en profite aussi pour rencontrer les éditeurs étrangers présents afin de leur vendre et de leur acheter des droits...Pour ce qui est de nos "concurrents", il suffit en fait de se rendre en librairie pour connaître sa production. Nul besoin de les espionner pour cela ! Donc Angoulême représente surtout une occasion de discuter avec les confrères présents, de partager nos états d'âme, de comparer nos situations...Quant aux auteurs, je dois avouer qu'en 10 éditions, je me souviens tout au plus de 2 contacts initiés à Angoulême qui ont ensuite donné lieu à publication. En général, les auteurs intéres-sés  par notre catalogue nous contactent par internet. Les auteurs qui démarchent lors du Festival sont rarement les mieux informés et les dossiers qu'ils nous présentent sont soit pas au point, soit par pour nous !

Par comparaison, le festival du carnet de voyage de Clermont Ferrand, bien plus modeste, joue un rôle beaucoup plus fondamental dans la mise en relation des auteurs avec les éditeurs : à chaque édition, ce sont 2 ou 3 projets de carnets qui voient le jour... Peut-être car il est encore plus difficile de se faire publier pour un carnet de voyage que pour une BD ? Car la B à B n'était pas encore très connue dans ce registre de publication ? En tout cas, les Clermontois organisent des rencon-tres auteurs / éditeurs particulièrement intéressantes... Merci à eux !


Qu'attendez vous de l'année 2014 ?


Avant tout de continuer à publier de bons bouquins ! Commercialement, pas grand chose en fait... J'espère que certains livres trouveront leur public et nous permettront de passer une année 
financièrement correcte. Mais je n'ai aucune certitude sur son déroulement, d'autant que l'on ne proposera pas cette année de nouveautés signés de nos "meilleurs vendeurs". Espérons une belle surprise ! 2014 sera tout de même un peu spéciale pour moi car je publierai 2 ouvrages dont je suis moi-même le scénariste : un carnet de reportage au Nigéria et une bande dessinée jeunesse... Je passe de l'autre côté de la barrière...

Quelles vont être les mutations importantes pour une maison comme  la vôtre ? Est-ce aller vers plus de numérique  ? Est-ce maîtriser  autrement la diffusion et la distribution ? Est-ce tenter un coup ? D'ailleurs peut-on modifier facilement une ligne éditoriale et aller  chercher "l'air du temps" ?


Je n'envisage pas de mutation cette année. On a créé ces dernières années une collection jeu-nesse, une collection de carnet de voyage. Notre sillon est là, il faut qu'on continue à le creuser.
L'air du temps, je ne pense pas qu'il faille courir après. D'abord parce que ça donne des livres formatés, qui se répètent à l'infini jusqu'à l'indigestion. Ensuite parce qu'à chercher à le capter, on fait la girouette et on perd toute identité. Il se trouve que nous avons depuis nos débuts une collection de BD de "non fiction", "Contre-coeur", et que la BD reportage est désormais passée dans l'air du temps. Si cela peut nous servir, j'en serai ravi ! En espérant que le créneau n'attire pas trop de monde tout de même ! Sourire.Donc si on réussit un "coup", ce sera dans notre registre à nous...
Quant au numérique, il reste très marginal à ce jour... Nous n'y investissons donc pas beaucoup de notre temps si précieux pour le moment...

A titre personnel quel aura été votre coup de coeur 2013 dans le monde de la BD ?


Quand j'étais journaliste, je trouvais lamentable ces professionnels de la BD qui peinaient à parler de leurs dernières lectures BD. Et vlan, voilà que je suis moi-même pris à ce piège. Je lis chaque mois des dizaines de BD en devenir et du coup, j'ai un peu de mal à en lire aussi 
le soir, ça me rappelle le boulot ! Je continue pourtant à en acheter et j'ai du coup une grosse pile de nouveautés à lire qui traîne dans le salon... Je vais m'y remettre, promis !

 

Promesse sera tenue à n'en point douter. Merci Vincent Henry pour vos passionnantes réponses et à bientôt avec Oncle Fumetti.

 

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17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 14:18

le synopsis de Soleil :

 

 

« La délinquance et le crime ont augmenté en flèche aux États-Unis, les prisons sont surpeuplées. Le gouvernement américain a mis à l'étude un nouveau modèle de prison, installée dans une fosse marine abyssale au large des Bermudes, pour des détenus purgeant de longues peines. Les criminels les plus dangereux du pays y sont ainsi abandonnés et livrés à leur propre sort. À cette profondeur, impossible de s'échapper ! D'autant que la zone est infestée par les Serpentoïdes, de redoutables anguilles géantes. Deux mille mètres plus haut, à la surface, une plate-forme pétrolière explose et sombre, provoquant la plus grande catastrophe écologique de tous les temps. Une équipe de colmatage est envoyée en urgence dans les fonds marins. Seul lieu de résidence à cette profondeur, la Deepwater Prison, où des mutins fomentent des plans d'évasion. »

 

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Un roman d'anticipation par Bec et Raffaelle. Une histoire entre univers carcéral et fond marin en plein sauvetage écologique. Il y a du James Cameron et de son Abyss dans tout cela. C'est pas grave. C'est une évocation. Le reste est sorti du cerveau de Christophe Bec dont on connait le goût pour le fantastique et les espaces clos. Il aime la fantasmagorie et les univers qui permettent de travailler la pyschologie des personnages confrontés à la promiscuité voulue ou non et à leurs états d'âme. La collaboration avec Stefano Raffaelle est étroite. Les deux créateurs se connaissent bien. On sent de l'aisance dans ce travail, de la facilité. Beaux panoramiques, belle colorisation. Du beau travail soigné. On plonge et c'est le cas de le dire dans cet univers sans retenue prêt à découvrir ce qui se trame dans les profondeurs abyssales. A vous d'y aller...

 

Christophe Bec est né à Rodez en 1969. Il étudie à l’école européenne supérieure de l’image d’Angoulême. Il est à la fois scénariste et dessinateur.  Son premier contrat est signé chez Soleil. Il collabore avec Corbeyran, Dorison, Rocca notamment. Il a déjà travaillé avec Nicolas Sure sur « Wadlow, la trop courte destinée de l’homme le plus grand du monde » chez Quadrants en 2010.

Belle collaboration aussi avec Stefano Raffaelle pour Under chez Le Lombard.

 

 

Stefano Raffaelle est milanais et est né en 1970. Il est dessinateur mais aussi scénariste. Il a un parcours d'une grande richesse ayant travaillé en vrac pour Marvel, Bonelli, DC, Dark Horse, Le Lombard et maintenant Soleil ou Panini. Un parcours royal dans ce milieu. 

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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 17:35

Le synopsis de Rue de Sèvres :

 

 

«Le narrateur mène une vie tranquille dans sa maison au bord de la Seine, lorsque d'étranges phénomènes commencent à se produire. C'est la carafe d'eau sur sa table de nuit qui est bue, des objets qui disparaissent ou se brisent, une fleur cueillie par une main invisible... Peu à peu, le narrateur acquiert la certitude qu'un être surnaturel et immatériel vit chez lui, se nourrit de ses provisions. Pire encore, cet être, qu'il baptise le Horla, a tout pouvoir sur lui, un pouvoir grandissant...Du Horla ou de l'homme, l'un des deux doit périr. Le Horla comme les contes fantastiques écrits par Maupassant à la fin de sa vie, alors qu'il sombrait dans la folie, joue délicieusement avec nos nerfs en traitant de thèmes très actuels comme l'angoisse, la hantise du suicide, la peur de l'invisible. »

 

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Guillaume Sorel est de retour. Il nous propose un album adapté d'un conte de Guy de Maupassant. Il est prolixe. Après Les derniers jours de Stephan Zweig et Hôtel Particulier, le voici avec une œuvre différente. En même temps une par année, ce n'est pas trop. L'artiste est généreux et nous livre des albums travaillés et avec un graphisme superbe ; lavis, dessins fins et colorisation recherchée. Le scénario est classique mais il n'est point aisé de rendre cette atmosphère pesante entre cet homme seul et sa folie. Par essence la Bande Dessinée est figurative et rendre l'impalpable perceptible est une vraie difficulté. Oncle Fumetti vous laisse découvrir ce travail mais point de surprise. Ce Haut Cotentin sait y faire et il sait nous saisir au détour d'une page. Oncle Fumetti avait aimé Hôtel Particulier. Il aime aussi ce livre. A vous d'aller à sa découverte.

 

Guillaume Sorel est né à Cherbourg en 1966. Il enchaîne les écoles et notamment l’École supérieure des Beaux-arts à Paris. Il nous propose des livres depuis une dizaine d'années et par exemple le très beau « Les derniers jours de Stephan Zweig » déjà paru Casterman ou le très apprécié Hôtel Particulier chez le même éditeur. Le voici chez Rue de Sèvres. 

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10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 21:09

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Comment d'habitude Oncle Fumetti trouve que les auteurs sont ceux qui parlent le mieux

de leurs œuvres et de leurs parcours. Aujourd'hui, Vincent Gravé a accepté de parler de son nouveau livre « Il est mort le poète » et de son travail en répondant à ses questions. Bonne découverte.

 

 

Bonjour Vincent Gravé. Vous sortez « Il est mort le poète » avec Marcus Malte chez Les Enfants Rouges. Parlez nous de ce projet ?

 

C'est un polar. Dans un contexte d'élection présidentiel à Paris. Un tueur à gage, une femme fatale, un sénateur... tout une galerie de personnages pour une ambiance noire.

 

Est-ce encore de la Bande Dessinée ? Comment peut-on qualifier ce type de livre ?

 

Tout est très structuré. le rythme du livre, les pages, les cases, les dialogues écrit par un écrivain du noir - Marcus Malte- ce qui me permet une certaine liberté dans le dessin. C'est de la BD.

 

Comment décide-t-on du parti pris artistique d'un tel livre ? Aviez-vous carte blanche ou était-ce une demande de vos partenaires, scénariste et éditeur ?

 

 

C'est le quatrième polar aux éditions des enfants Rouges. L'éditrice me laisse carte blanche. Chacun est une exploration de l'univers du noir en BD. Si l'éditeur était différent, par exemple Rivages noir de casterman, cela donnerait lieu à une autre forme de BD, plus "grand public"... même si, pour ce qui est des ventes, nous réimprimons le premier polar "Fausse route" puisqu'il est épuisé et un certain nombre de personnes suivent attentivement mes créations... merci à eux. l'équilibre entre faire vivre sa création et vivre de sa création est toujours fragile.


 

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Comment avez-vous travaillé ? A quel rythme ? Avec quels outils ?

 

A partir du livre de Marcus, qui porte le même titre "il est mort le poète". Il y a déjà une phase de documentation, de découpage, de croquis... ensuite Marcus est intervenu avec un regard juste sur la BD pour rectifier certains éléments. Passionnant. Un an entre l'intention et l'impression de la BD. Les outils de dessins sont essentiellement traditionnels : encre de chine, pinceaux. Les mêmes que ceux utilisés en dédicace. Exercice que j'apprécie particulièrement, dessiner sans filet, comme lors du spectacle "Motor Hotel".

 

En fait vous êtes quoi ? Illustrateur ? Peintre ? Dessinateur ? Comment vous définissez vous ?

 

Tout cela à la fois, comme un arbre à plusieurs branches. Je rajouterais concepteur... imaginer un projet jusqu'à son existence.

 

Qu'est-ce qui fait vous lancer dans un projet ? Une rencontre ? Une bonne histoire ? La liberté de créer ?

 

D'abord une envie. Forte. Cela peut venir d'une lecture, d'une discussion, d'une rencontre. Ensuite un éditeur qui croit au projet et qui a envie de le soutenir. Même à moyen et long terme. Je pense que c'est important dans le contexte financier actuel. Je suis fidèle en création comme en amour.

 

Quels sont vos modèles du passé et d'aujourd'hui dans la profession ?

 

Cela va d'Odilon Redon pour les peintres, en passant par Henri Huet pour les photographes en arrivant à Mikaël Bourgouin pour sa très belle bd "Blue note" publiée dernièrement chez Dargaud.

 

Qu'est-ce qui fait le lien entre vos précédentes œuvres ; Camille Claudel, Fausse Route et cet album ?

 

La sincèrité. Une certaine recherche sur la lumière... Chaque livre étant peut être une étape de mon chemin alchimique.

 

 

Auriez vous envie de plus de classicisme à la franco-belge dans le futur ou êtes vous réfractaire aux phylactères et aux strips ?

 

Créer pour des éditeurs indépendants permet d'expérimenter, dans une certaine mesure, la narration et le dessin. Cette recherche peut aussi se situer aussi dans un trait plus classique. Des contraintes différentes amènent à des créations différentes. Je suis ouvert à tout.

 

Quels sont vos projets à venir ?

 

La prochaine publication BD "Jardins des vagabondes" paraîtra aux éditions Cambourakis en Mai. C'est une BD sur l'univers du jardin, de la biodiversité, avec une préface de Gilles Clément. Puis Une BD pour les éditions Glénat avec Franck Secka au scénario et texte - passionnant- et bien d'autres créations... Merci à vous.

 

 

Merci à vous Vincent Gravé et à bientôt avec Oncle Fumetti.


 

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9 mars 2014 7 09 /03 /mars /2014 09:09

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La Bande Dessinée peut être un art extrêmement complexe et élaboré mais aussi d'une simplicité incroyable tout en véhiculant des idées politiques, sociétales voire même philosophiques. Copi a été un des précurseurs ou en tout cas, un de ces artistes qui aura cassé des codes ou ouvert des brêches dans lesquelles d'autres s'introduiront par la suite. Qu'auraient été les carrières de certains sans l'audace d'un Copi qui faisant fi des sacro-saintes planches, des plans en plongée ou en contre-plongée ou autres panoramiques,  en profite pour proposer du simplissime mais génial plan à une case dans laquelle deux personnes se font face et discertent. Personne. Ce créateur protéiforme aura autant fait évoluer la BD moderne qu'un Moebius, un Hal Foster ou un Jack Kirby. En proposant autre chose avec conviction et talent. Les éditions Olivius ont eu la bonne idée de nous proposer un recueil de cet artiste argentin intemporel qui nous a quitté à la fin des années 80. Merci à eux. A redécouvrir. La Bande Dessinée d'Amérique du Sud est d'une qualité incroyable.

 

 

Copiest né à Buenos Aires en 1939. Il fuit la dictature péroniste pour venir s'installer à Paris. Il collabore avec le Nouvel Observateur en tant que dessinateur. Il est aussi un dramaturge prolifique. Il a travaillé notamment avec Jérôme Savary, Alejandro Jodorowsky et Alfredo Arias. Son œuvre théâtrale (Eva Perón,Une visite inopportune) est publiée en France aux Éditions Christian Bourgois. Il est mort à Paris en 1987.

 

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