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28 septembre 2014 7 28 /09 /septembre /2014 07:00
La page technique d’Oncle Fumetti…. Thorgal en chiffres.

Lorsque l’on lit un album de Thorgal, et il y en a 34, on se laisse porter par le récit, la dramaturgie et le dessin bien évidemment. C’est d’autant plus vrai et plus simple à faire que les deux auteurs, Jean Van Hamme et Grzegorz Rosinski (et leurs successeurs) s’en sont donnés à cœur en créant un personnage incroyable, passionnant et un univers qui l’est tout autant . Mais avons-nous tout vu et tout remarqué. Sûrement pas.

Quand on étudie les albums de près et la série dans son ensemble on peut s’amuser à remarquer les points suivants au travers des chiffres et des nombres.

Il y a 34 albums de la série-phare. Nous ne parlerons pas là des séries en parallèle développées (Louve, Kriss de Valnor ou la jeunesse de Thorgal).

Elle dure depuis 1980 et donc cela fait 34 années. Corrélation parfaite entre le nombre d’albums et les années.

Il y eut plusieurs années sans album. En 1994, 1998, 2000, 2003, 2005, 2009 et 2012.

Plusieurs années en connurent deux. En 1980, 1984, 1985, 1986, 1989, 1995 et 1999.

Chaque album est composé de 46 planches. Le nombre de cases par planche sont de 7 en moyenne.

Certaines planches ont un nombre de cases différent. En effet, la première planche a souvent un nombre de cases plus faibles ; 5 en moyenne avec une exception pour l’album 6 – La Chute de Brek Zarith qui n’en comporte que 2 et pour l’album 9 – Les Archers qui en comporte 9. La première planche lance le récit et elle est souvent composée d’un grand panoramique qui prend de la place…

Les planches sont souvent découpées en 7 cases nous venons d’en parler. Elles sont souvent réparties de la manière suivante en 3- 2- 2 ou en 2-3-2…En moyenne. Hasard peut-être ou choix artistique, plus sûrement.

Les albums avec le plus de cases sont les albums 23 et 27 (La cage et Le Barbare) qui en ont 368 en donc 46 planches alors que celui qui en a le moins est l’album 6 (La Chute de Brek Zarith) qui en a 296 toujours en 46 planches…Découpage et choix artistique !!!. Soit une différence de 72 cases… Enorme.

Sur l’ensemble de la série la moyenne de cases est de 320.

On le constate, les choix artistiques et le nombre de planches conditionnent les bandes dessinées surtout en franco-belge qui est très codifié. Il s’en suit une série de nombres, de chiffres qui sont des paramètres drôles parfois quand on veut bien les voir.

Dans une série comme celle-ci, ils sont peut-être des données incontournables pour bien formater le récit et savoir présenter une œuvre artistique à même de plaire aux lecteurs. Rien n’est jamais tout à fait innocent.

La page technique d’Oncle Fumetti…. Thorgal en chiffres.
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26 septembre 2014 5 26 /09 /septembre /2014 07:00
Les légendes de la Bande Dessinée par Oncle Fumetti….Silence de Didier Comès

Il est certains albums qui apparaissent comme des météores et laissent une trace indélébile. Silence de Didier Comès est de ceux-ci. Ce livre est paru en 1979 d’abord dans le journal « A Suivre » qui est la référence de l’époque dans son domaine et un bouillonnement culturel d’essais et de publications dans le monde du 9ème Art. Il est ensuite publié par Casterman. Très tôt, le public et la critique s’emparent de cet œuvre atypique en noir et blanc. Le style est réaliste. Comès le publie a 38 ans et n’a à son actif qu’un album. Il s’agit d’une chronique paysanne qui se déroule dans les Ardennes dans le village imaginaire de « Beausonge ». Le personnage, Silence, est un simple d’esprit muet et l’homme à tout faire d’un riche paysan qui le rudoie. Silence rencontre une sorcière qui lui relate ses origines. S’en suit une histoire de vengeance sur fond d’onirisme et de fantastique. Didier Comès reçoit un Prix à Angoulême en 1981 ce qui le projette sur le devant de la scène et lui apporte une notoriété malgré sa jeune carrière. C’est encore aujourd’hui un album-culte et une référence pour bon nombre de créateurs par son style graphique particulier et sa narration. De ceux qui ont fait bouger les lignes.


Didier Comès est né en Belgique en 1942. Son vrai nom est Dieter Herman Comès. Son père parle allemand et sa mère français. Sa double culture le marquera. Cela influe sur son style d’histoires.Il travaille comme dessinateur industriel avant de se consacrer au dessin artistique. On est considéré comme un héritier de Pratt. Il a à son actif une douzaine d’albums. Il décède en 2013, non sans que deux expositions lui aient été consacrées cette même année, à Angoulême dans le cadre du festival et au Musée des Beaux-Arts de Liège.

Les légendes de la Bande Dessinée par Oncle Fumetti….Silence de Didier Comès
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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 07:00
La nuit des morts vivants chez Glénat : Interview de Jean Luc Istin

Oncle Fumetti colle à l'actualité encore une fois de plus... Cette fois-ci une interview de Jean Luc Istin !!! Vous en avez rêvé, il l'a fait... En espérant que les questions soient les vôtres.

On ne vous présente plus Jean Luc Istin. Vous avez débuté au début des années 2000 chez Nucléa avec Aleph et Dim D et puis vous avez travaillé avec Soleil pendant quasiment 15 années. Pourquoi cette fidélité ?

Pourquoi ne pas l’être ? J’ai une nature plutôt fidèle en amour, en amitié et professionnellement. Je construis dans la durée pour durer. Et il faudrait vraiment me faire beaucoup de tord avant que je ne quitte Soleil. Si je peux me permettre de vous corriger, j’ai commencé ma carrière avec un collectif chez feu l’éditeur Zone Créative. J’avais alors scénarisé et dessiné 4 pages. Ces 4 pages furent remarquées par Mourad Boudjellal et j’ai alors signé 2 albums chez Soleil. Ce n’est qu’ensuite que j’ai contracté chez Nuclea. Les hasards du calendrier ont voulu que « Aquilon » sorte après « Aleph » et « Merlin », mais c’est « Aquilon » ma première BD signée chez un éditeur important.

Chez soleil, j’ai appris et je me suis construis en tant qu’artiste mais aussi en tant qu’éditeur, au travers de mes collections. Comme dans un couple, il y a eu des hauts et des bas. Mais aujourd’hui, plus que jamais, je suis fier de travailler avec une maison d’édition aussi qualitative.

Vous voilà maintenant chez Glénat version Vents d'Ouest pour «La nuit des morts vivants », pourquoi signer chez cet éditeur ?

Le projet « La nuit des morts vivants » a d’abord été pris chez les éditions 12 bis qui n’ont pas tardées à mettre la clef sous la porte. Glénat s’est porté acquéreur de leur catalogue, et nous voilà chez Glénat. Heureusement pour Elia et Moi, Valérie Aubin, éditrice vent d'ouest, est fan d'histoires de Zombies, c'est elle qui a insisté pour s'occuper de notre titre.

Pourquoi reprendre en BD ce film-culte ?

J’ai repris ce titre de film parce que je suis fan de Romero depuis mes 13 ans. C’était une occasion géniale.

N'avons nous pas fait le tour des histoires de zombies avec les films, les séries ou les livres comme Walking Dead ?

Cette question me revient souvent dans les oreilles. Ce à quoi je réponds en demandant : N’avons nous pas fait le tour des histoires liées à la première et la seconde guerre mondiale ? N’avons nous pas fait le tour des histoires de Vikings ? Trop de thriller ésotérique, non ? trop de bd d’espionnage, vous ne trouvez pas ? et la Fantasy ? Mon dieu la fantasy ! etc…

LE « Zombie » est un sujet comme les autres, il peut être décliné à l’infini. Du moment qu’on le développe avec sincérité et savoir-faire, il n’y a alors pas le moindre souci.

Et pour ma part, en tant que fan du genre « zombies », j’en veux encore plus, je suis même carrément frustré. Walking Dead, c’est sympa, vraiment bien. Mais je viens de découvrir la série Z NATION et je la trouve vraiment plus efficace (pour le moment…) , de même pour « In the flesh » qui propose une idée nouvelle, de la chair fraiche ;)… Et après ? Un World War Z 2, chic ! Et j’espère que ce ne sera pas tout.

En BD, je ne trouve pas du tout mon compte en la matière. A part WD et Zombies, je n’en vois pas des masses. Avec « la nuit des morts vivants », ma volonté n’était pas d’être précisément original mais de rentrer au cœur du genre et de raviver des sensations que j’eus naguère en découvrant les films de Romero. Par ailleurs, pour 2015, je prépare une autre histoire avec l’ingrédient « Zombies » qui proposera un concept différent.

Pourquoi avoir choisi de travailler avec Elia Bonetti ?

J’ai rencontré Elia Bonetti à Angoulème il y a un bon moment. Dans les 6 mois qui suivaient le festival, nous avions déjà publié « l’ordre des dragon tome 0 », et je le signais ensuite sur la série Dogma.

Pourquoi ce dessinateur sur ce projet ?

Parce qu’il le voulait bien, que le sujet le passionne et qu’il a du talent.

Est-ce que cet album s'inscrit dans une nouvelle démarche éditoriale ou est-ce un one-shot ?

La nuit des morts vivants fera 3 albums.

Qu'est ce qui vous fascine chez les zombies ?

Je ne pense pas que le Zombie me fascine, je pense que c’est ce qu’il induit qui me fascine. La vie après la mort, la peur qu’il suscite, l’imagerie qui en découle, l’idée que les humains doivent survivre à ce fléau etc…

Comment passe-t-on des celtes, les elfes aux zombies ? C'est très différent non ?

Pas du tout, lisez Elfes tome 6 et vous comprendrez.

Sinon, plus précisément, disons que d’une manière générale, j’apprécie plusieurs genres d’histoire et qu’il me plaît de m’essayer à tous ces genres. Ceci dit, j’ai un vrai béguin pour les thrillers et l’horreur.

Vous êtes scénariste, directeur de collection. Vous avez lancé de nombreux jeunes auteurs qui durent dans le métier, comme Dobbs. Vous ne dessinez plus. Pourquoi ?

Plus le temps ! Comment voulez-vous dessiner et vous occuper de près de 50 albums par an, dont 10 sous ma plume ? Pas évident.

Et l’œil humide, j’ajoute : Peut-être un jour ?... Oui, peut-être que j’y reviendrai.

Mais pas avant d’avoir écrit un roman !

Enfin… Nous verrons.

La nuit des morts vivants chez Glénat : Interview de Jean Luc Istin

Vos collaborations avec des dessinateurs sont nombreuses sur des projets de séries courtes ou des one-shot. Vous ne rêvez pas d'une série récurrente avec toujours le même dessinateur ? Une série qui durerait trente albums sur trente années ? Est-ce que cela peut toujours se faire d'ailleurs ?

C’est ce que j’ai toujours voulu faire.

C’est ce que je n’ai pas pu encore faire.

Les dessinateurs sont désormais atteints du syndrome du zapping, même lorsqu’ils sont aux manettes d’un album qui fonctionne, le thème, le fait de devoir dessiner continuellement la même chose, finit par les lasser. Et l’envie d’approcher un autre genre se fait alors sentir.

Malgré tout, avec Stéphane Crety, on avance bien sur le sang du dragon. Le tome 10 sort en janvier prochain. Et nos personnages nous enthousiasment toujours autant. Et tant qu’il y a du plaisir… Allez savoir ! le public nous laissera peut-être allé jusqu’à 30.

Concernant les Druides, nous en sommes à 8 tomes et vous constaterez que pour le coup, c’est toujours le même dessinateur. Si Jacques Lamontagne le veut, nous irons plus loin. Je laisse Jacques prendre cette décision.

Mais tout de même, je serai tenter de poser la question suivante : Est-ce que le lecteur a encore la place dans sa bibliothèque pour 30 albums d’un même titre ?

Quels sont vos futurs projets ?

TRENTE : Une nouvelle série en 30 tomes sur 30 ans! :)

Toutes les suites des albums en cours. Et pour ce qui est des futurs projets, je préfère ne pas trop en dire mais de très très belles choses sont en préparation.

Merci Jean Luc Istin. Personnellement j'ai de la place... A bientôt avec Trente alors !!!

La nuit des morts vivants chez Glénat : Interview de Jean Luc Istin
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21 septembre 2014 7 21 /09 /septembre /2014 07:00
Plus fort que la haine de René Follet et Pascal Bresson chez  Glénat :

Le synopsis de Glénat :

« En 1933, Doug Wiston, véritable force de la nature et grand amateur de jazz, est un jeune travailleur noir dans une scierie de l’État de Louisiane. Exploité du fait de sa force herculéenne, il finit renvoyé pour avoir osé défendre son père, passé à tabac par Sanders, l’odieux patron raciste de l’établissement et membre du Ku Klux Klan. Sans travail, sans argent, prêt à tout pour venger l’honneur de son père, Doug se morfond dans un état de révolte : contre les injustices, contre Sanders, contre les Blancs. Il découvre ce sentiment étrange qu’est la haine… Mais sur les conseils avisés d’un vieux musicien de jazz, il va finalement mettre à profit ce don que la nature lui a fait, sa formidable constitution, et devenir boxeur. Pour se venger du vieux Sanders, Doug utilisera les coups, certes, mais à travers la noble voie du sport, pas celle de la violence. »

Un Follet...Un René Follet. C'est toujours un miracle, un régal. Alors si c'est le dernier on se doit de le savourer. Il semble en effet que ce magnifique album grand par la taille et par la beauté et l'élégance soit le dernier de ce prodigieux dessinateur. Non Artiste. Le Vieux Fumetti a cheminé longtemps en parallèle de ce Monsieur du dessin et du 9ème. « Ce fût un grand plaisir Monsieur de vous lire ». A la limite le livre passe au second plan et il ne le faudrait pas parce qu'il est réussi. Le sujet est sérieux. Le parcours d'un homme et son élévation par le courage et la droiture.Le dessin de Follet faut-il en parler encore est superbe et inimitable. Toujours cette élégance et ce trait fin, racé. Les planches sont rythmées pour dynamiser l'action et il y en a...Du début à la fin. Bresson nous propose un récit bien construit et canalise bien le brio du Maître. On regrette un peu que le livre soit en noir et blanc mais le sujet s'y prête. On accepte ce parti pris. On est vite captivé et on dévore le livre. C'est une réussite. « Vous allez nous manquer Monsieur. »

René Follet est né en 1931. C'est dès 14 ans que l'on retrouve son trait pour la réalisation de planches sur Stevenson, pour L'ïle aux Trésor de Stevenson. A 18 ans il entre au journal de Spirou. Il y réalise des planches des bonnes histoires de l'Oncle Tom. Il enchaîne avec une collaboration avec Le Lombard et le journal de Tintin. Sa première série Ivan Zourine y est publiée. Il crée aussi les Zingari pour le journal de Mickey. Et tant de choses encore...Une carrière de rêve pour un artiste hors du commun.

Pascal Bresson vit en Bretagne. Il dessine et écrit. Il a collaboré avec Ouest-France Terre- Neuvas. Il a déjà collaboré avec René Follet sur un One-shot : L'affaire Dominici paru chez Glénat déjà en 2010.

Plus fort que la haine de René Follet et Pascal Bresson chez  Glénat :
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19 septembre 2014 5 19 /09 /septembre /2014 07:00
Otto chez Kramiek : Interview de Frodo de Decker.

Frodo de Decker sort un album ces jours-ci en France. Comme il n’est pas encore très connu et que son talent va exploser, Oncle Fumetti a voulu lui poser quelques questions. Bon !!!! C’est en anglais mais vous lisez tous Shakespeare en version originale…

Hello Frodo, you are probably unknown in France. Introduce yourself. Where do you come from ? Why the Comics?

I'm a comic artist from Flanders, the Dutch speaking part of Belgium. I'm 32 years old. Comics are simply my favorite art form. I started reading comics from a very young age and I never stopped. In schooldays I spend most of my time scribbling in my schoolbooks. At high school I studied for electrician just because my oldest brother did to. It wasn't really something for me, but I just thought "when I finish high school I go study something that involves drawing".

You made a part of your studies at Saint Luc in Belgium. What were you looking for ?

Well, after high school I went to the Sint-Lukas Brussels to study graphic design, I chose for that study because it was the only study I knew that involved drawing.

It wasn't really a success, partly because of the freedom you have in that kind of schools and also because graphic design wasn't really the thing for me. So after one and a half year I quit and I started drawing comics on my own. That went quit well, I took part at some competitions and exhibitions. It was also during that time that I came up with Otto.

You are a musician ; jazz guitarist. So are you a musician or comics creator and writer ?

I didn't really found a paid job in the comic business. So after approximately two years I decided to go for my other passion being the guitar.

I've been playing the guitar from 10 years old. So I studied jazz guitar, this time I graduated quit easily although it was even more loosely then in Sint-Lucas. But I guess I was more mature at that time. At this moment I'm teaching guitar in the evening and I draw during the daytime.

Otto chez Kramiek : Interview de Frodo de Decker.

Why this little character ? And why this Germanic name...Otto ?

Otto arose out of a desire for a pure comic form. I chose a simple drawing style, square frames, no background and no text. And I immediately saw that the result was very interesting. At the beginning I had no name for my character, why would I ? It was wordless anyway. It was only when the opportunity came up to publish a book that I had to come up whit a name for my character. Otto was the name that fitted the character the best. Otto is indeed a German name but is also a universal name. Sometimes I regret my choice, because Otto sounds a lot like Frodo sometimes People tend to call me Otto.

Why is there no text in your strips ? Do you think that you can give more emotion with this way ?

To use text or no text is a choice like it is to choose to draw realistic or more cartoonesk. It is one of the many choices that the comic creator makes to determine the nature of his comic.

One big benefit of making a wordless comic is that aren't many wordless comic books (and for sure not a lot that have a continues storyline), so there is still a lot to discover. It's also easier to create an original comic.

What kind of message do you want to convey? Is it humor, poetry?

Humor comes first, story comes second. What I also find very important is fantasy, a lot of fantasy. I have learned from Hergé that drawings always have to support the story and/ or the humour. That being said, I also spend a lot of care to my drawings.

Otto chez Kramiek : Interview de Frodo de Decker.Otto chez Kramiek : Interview de Frodo de Decker.

Is it only a try ? Do you continue ?

In Flanders and the Netherlands already three parts of Otto are being published. Otto 1 has just been released In France, Wallonia, Switzerland and Canada. Otto 2 will be released in January and Otto 3 probably somewhere in the summer. At this moment I don't know yet if I'm going to draw a fourth part, it will depend on a couple of things. We'll see.

How did you work? Are you long hours in front of a blank page or is it lightning?

Otto 1 has been created in an improvising manner. I made up one page, then another, then the next and like that till the end. For Otto 2 and Otto 3 I used a script to make the story more coherent. Otto is pure fantasy, so I don't use experiences from my life or something like that.

Who are your favorite authors?

I have a lot of authors that I admire but two names rise above: Hergé and Lewis Trondheim. Hergé is of course an old love but every time a pick up an album of TinTin it keeps making a big impression on me, it’s still funny, still entertaining. Tin Tin is timeless. I especially admire his ability to make very funny jokes and still keep the main story roll like a train.

Trondheim I discovered by his comic series "Donjon", a parody on the Fantasy genre. What I admire in him is his unique storytelling, and also his drawing style that at first sight seems a bit simple, a bit loose, but is actually very effective. I'm especially a big fan of his comic series "Ralph Azham", if you don't know it yet, go check it out!

Apart answer my questions what are your next projects?

At this moment I'm in a phase of trying different styles and ideas. What my next project will be is also for me still a mystery.

Thank you for your answers Frodo... See you soon.

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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 07:00
Otto de Frodo de Decker chez Kramiek

Le synopsis de Kramiek

«Otto est une succession de gags, rythmée par les incroyables péripéties du protagoniste Otto. Un parcours truffé de rencontres insolites, de l'humour qui côtoie la poésie confèrent à cet album une essence particulière. »

Ce livre est pour ceux qui ont conservés leurs âmes d'enfants. Dans l'univers du 9ème art, ils sont nombreux. Ce jeune auteur néerlandais nous propose un livre hors du temps. C'est l'histoire d'un petit personnage improbable qui vit des aventures totalement en décalage et totalement poétique.

C'est onirique à souhait. C'est muet aussi..Enfin sans phylactère. Si vous ajoutez qu'il y a une grosse dose d'humour dans tout cela vous aurez une première idée de ce livre. Pour le reste, c' est sûrement pas Oncle Fumetti qui va vous dévoiler le fond de l'intrigue. On peut juste écrire que c'est totalement «barré». C'est savoureux, caustique et charmant. Atypique aussi. Une bonne claque et uen bonne façon de s'aérer la tête. Le graphisme n'est pas en reste. Alors certes ce n'est pas Moebius et ce n'est pas ce que l'on attend non plus. Les personnages sont en phase avec le récit. C'est pour tout le monde de 7 à 77 ans...Enfin maintenant on vit plus vieux et même à ces ages-là on peut encore tourner les pages. Ne boudez pas votre plaisir. On peut se le procurer.

Frodo de Decker est un auteur néerlandais encore totalement inconnu chez nous. Il a étudié à Saint Luc à Bruxelles.Il a développé ses compétences en tant que guitariste de jazz. Il travaille maintenant comme professeur dans plusieurs écoles de musique. Il n'était pas revenu dans le domaine de la bande dessinée depuis 2012, quand l'éditeur hollandais, Syndikaat choisit de publier son premier album comique mettant en vedette le personnage d'Otto. Le voici est en France.

Otto de Frodo de Decker chez Kramiek
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15 septembre 2014 1 15 /09 /septembre /2014 07:00
Les bonnes lectures d'Oncle Fumetti...On les aura ! de Barroux chez Le Seuil

Le synopsis de Le Seuil

«Ce beau projet est né d’un heureux hasard, d’une rencontre fortuite, celle d’un cahier jeté sur un trottoir lors d’un déménagement et d’un illustrateur qui passe, se penche et l’emporte. Ce carnet contient un témoignage d’une richesse historique et humaine incroyable : le récit des premières semaines de mobilisation d’un homme durant l’été 1914. L’auteur de ce journal raconte les débuts de la guerre, le mois de juillet, quand tous sont encore persuadés qu’ils vont vaincre, jusqu’à son raptriement, en septembre, alors qu’il est blessé au bras. Ce texte relate donc un quotidien champêtre et bien moins horrible que les traditionnels récits de vie dans les tranchées. »

Depuis quelques temps, Oncle Fumetti se fait l'écho des albums relatant et rendant hommage aux Poilus en cette année de centenaire du début de la «Grande Guerre ». Ils sont nombreux. Le Vieux ne voulait pas rester, sans écrire sur ce délicieux livre sorti en septembre 2011 au Seuil. On connait peu l'apport de cette Vénérable Maison pour le roman graphique. Il existe bel et bien. Ils n'ont pas attendu cette année pour évoquer les héros ordinaires de cet horrible conflit. Ils ont choisi un point de départ original et poétique et cela débouche sur une très belle œuvre qui n'est pas rééditée à cette occasion. C'est dommage. Le travail de Stéphane Barroux est fin et plein de délicatesse. Son trait léger qui sait se faire grave est parfait pour ce livre délicat. Il revient sur le quotidien du Poilu : le départ, l'horreur du quotidien, la peur, l'attente du courrier des proches. C'est une superbe contribution grâce encore une fois à la puissance du dessin de Barroux dont on ne voit pas assez le travail. Essayez de le trouver.

Stéphane Barroux est né en France. Il a suivi des études de graphisme à l'école Maximilien Vox, à l'école Boule, puis les cours de graphisme de l'école Estienne. Durant dix ans, il a été directeur artistique d'agences de publicité. En 1996, il part pour le Canada. Illustrateur à plein temps, il collabore à diverses publications canadiennes et américaines. En 2000, il s'installe à New York. Il revient en France en 2003.

Les bonnes lectures d'Oncle Fumetti...On les aura ! de Barroux chez Le Seuil
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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 16:50
Hard Melody de Lu Ming chez Mosquito

le synopsis de Mosquito :

«Lu Ming brillantissime jeune auteur pékinois nous parle du mal être des jeunes Chinois nés dans les années de la libéralisation de l'après Mao. Plongés dans un monde sans repères, ces jeunes goûtent à la nouvelle liberté toujours très encadrée dans une Chine livrée à la folie du business. Ce récit témoignage d'une génération déboussolée est mené tambour battant par un fabuleux dessinateur qui n'hésite pas à dénoncer les dérives affairistes des nouveaux capitalistes chinois.»

Lu Ming que nous connaissons encore peu en France est présenté par Mosquito toujours à l'avant-garde qui nous propose ce talent venu de Mongolie. Cet artiste hors norme au style ultra-réaliste présente sa vision de la Chine de l'après-Mao. Alors évidemment cela ne dit rien aux français qui, et ce n'est pas leurs fautes, ne connaissent rien au sujet. Il n'est d'ailleurs pas évident qu'ils soient intéressés. Mais tout est culture et la culture est tout. C'est à découvrir. Ce qui surtout vital nous qui aimons les beaux dessins et les belles planches, c'est de regarder ces planches-ci qui sont d'une beauté et d'une virtuosité incroyables. Cet artiste a un trait d'une rigueur extrême ce qui n'empêche pas la poésie et l'art. C'est en Noir et Blanc et c'est simplement beau. Certains diront que c'est trop strict mais l'ultra-réalisme dans sa technique est aussi esthétique que le lavis ou que la colorisation par ordinateur quand c'est bien fait. Bref en lisant ce livre vous allez vous ouvrir sur un monde inconnu mais surtout connaître un artiste qui mérite sa reconnaissance. A découvrir.

Lu Ming est né en en Mongolie. Cet artiste précoce a publié son premier livre à 17 ans. Il a un style réaliste qui va bien avec la rigueur extrême qu 'il porte sur son dessin. Il publie pour la première fois en Europe et il mérite de nous accompagner encore un bon moment. Son potentiel est très important.

Hard Melody de Lu Ming chez Mosquito
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10 septembre 2014 3 10 /09 /septembre /2014 15:04
La patrouille des invisibles de Olivier Supiot chez Glénat.

Le synopsis de Glénat :

« 1914. Hubert Lessac, jeune aviateur français, entre en guerre. D’abord observateur puis chasseur, rien ne semble pouvoir l’arrêter. Mais après plusieurs années de conflit, un drame personnel vient précipiter sa chute inéluctable… Son appareil est abattu. Blessé, il s’en sort miraculeusement. Il est récupéré par des poilus, une escouade atypique, qui, malgré les difficultés du quotidien, lui redonne le goût de vivre… Ce sont tous des pères, des fils, des frères, acteurs et victimes d’une guerre particulièrement sanglante. Des combattants de l’ombre qui tentent de survivre, compagnons solidaires de la Patrouille des Invisibles. »

Les bandes dessinées sur la Grande Guerre sont légions. On peut le déplorer car évoquer un évènement aussi néfaste est dommage. Rendre hommage aux poilus et à leurs sacrifices est éminemment indispensable en revanche. Le livre de Supiot fait partie des meilleurs de la période. Il nous livre un roman graphique très réussi. Le scénario est intéressant et bien développé. Le graphisme est naturel. Nous sommes loin des réalisations à l’aide d’ordinateurs. Les couleurs sont belles et le découpage est efficace et ne nuit pas au récit. Les personnages sont bien pensés. On s’attache vite à eux. On aime les suivre et constater leurs progressions. Bien entendu le socle historique est présent. On retrouve des décors et des machines de l’époque. Les gueules cassées aussi. A la fin une joli carnet de croquis et de recherches. C’est agréable aussi de voir ce travail préparatoire. Un vrai moment de plaisirs. A découvrir absolument.

Olivier Supiot est apparu en 1997 à Angoulême. Il fait des études graphiques à Tours. Il est publié en 1998 par Fluide Glacial. En 2006 il collabore avec Vents d’Ouest sur une trilogie narrant les aventures du Baron de Münchhausen. Il est aussi scénariste. En 2011 il publie Un amour de Marmelade un roman steampunk. Talentueux.

La patrouille des invisibles de Olivier Supiot chez Glénat.
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6 septembre 2014 6 06 /09 /septembre /2014 06:40
Les impétueuses tribulations d'Achille Talon : Interview de Fabcaro.

Fabcaro reprend avec Serge Carrère et chez Dargaud le personnage de Achille Talon du regretté Greg. Oncle Fumetti veut en savoir plus.

Bonjour Fabcaro !! Tu es bien connu des lecteurs de BD. On ne te demandera pas de te présenter. On va entrer dans le vif du sujet. Tu sors un reboot de Achille Talon avec Serge Carrière. Alors cela fait quoi ??? Est-ce bien un reboot d'ailleurs ?

Moi je vois ça plutôt comme une continuité, même si on repart sur un tome 1 pour marquer le coup et souligner le côté plus moderne de la reprise. Finalement on continue ce que faisait Greg dans les années 60-70 : faire évoluer Talon, personnage éternellement démodé, au milieu de la société, en l'occurrence ici notre société du 21ème siècle d'hyper communication et de technologie.

Ça fait quoi ? Ben au risque de faire un peu midinette, le gamin de 12 ans encore en moi est super fier d'avoir son nom sur la couv d'un Talon.

Est-ce difficile de prendre la suite notamment, de Greg le créateur d'Achille Talon ?

Oui, forcément. Tu as une certaine responsabilité que tu n'as pas sur des projets plus persos. Tu as des comptes à rendre, non seulement au fan d'Achille talon, mais aussi et surtout à la mémoire de Greg. Il fallait moderniser un peu la série tout en conservant les mêmes codes. J'avais envie de m'amuser un peu avec ces personnages mais, chaque fois que je sortais un peu des clous, je me devais de me demander si Greg aurait cautionné ça. Comme quand j'imagine par exemple que, de nos jours, Lefuneste pourrait très bien s'inscrire sur un site genre Meetic.

Quel était le cahier des charges ? Y en avait-il un ?

Côté Dargaud, j'ai eu carte blanche, ils m'ont laissé une totale liberté. L'idée de départ, c'était juste de le moderniser un poil, notamment sur le format des gags, rythmer l'album avec, de temps à autre, des gags en une page ou en demi-pages. En fait le vrai cahier de charges était celui inhérent à l'univers de Talon, qui est très précis. La seule contrainte était finalement de rester fidèle à l'esprit de Greg. Ne surtout pas faire du gag interchangeable qui aurait pu fonctionner avec un personnage lambda.

A ton avis et puisque tu es dans le secret des Dieux pourquoi Dargaud a t-il souhaité remettre au goût du jour ce personnage ?

J'ai senti qu'il y avait un lien affectif très fort entre Talon et Dargaud, je ne crois pas une seconde que la reprise se soit faite pour des raisons financières, d'ailleurs je doute fort que Talon soit encore une poule aux œufs d'or. C'est vraiment par fidélité à Greg qui avait émis le souhait que son personnage lui survive. Dargaud essaie de perpétuer le personnage.

Les impétueuses tribulations d'Achille Talon : Interview de Fabcaro.

Comment fait-on pour garder le phrasé de ce personnage bavard et si c'est possible doit-on le moderniser ?

J'ai peut-être été un peu moins bavard que ne l'était Greg, même si les textes à rallonge sont une composante essentielle de l'univers Talon. Et surtout, je n'ai pas cherché à le copier, ça aurait été une erreur. N'est pas Greg qui veut, et si on rate son coup, ça peut vite devenir très indigeste à lire. Par contre, j'ai essayé avec mes mots à moi de retrouver sa musicalité, son rythme, en plaçant ça et là des tournures ou des mots qui font partie de Talon, ses formules récurrentes très désuètes. Et puis bien sûr l'incontournable «hop», dont je n'ai pas non plus voulu abuser pour ne pas verser dans la parodie.

Je ne crois pas que tu aies déjà travaillé avec Serge Carrère. Comment s'est faite la rencontre ?

Ça s'est très bien passé, ça a tout de suite collé. On s'était déjà croisés en festival, on se connaissait un peu. Le travail à deux s'est fait avec beaucoup de facilité, je lui faisais passer mes story boards, il me faisait quelques retours, mais globalement ça lui plaisait. Donc ça s'est fait assez vite.

Lisais-tu Achille Talon pendant ton enfance et que penses-tu de ce personnage ? N'est-t-il pas désuet ? Est-ce que la jeune génération va s'en emparer ?

Oui, enfant et ado, j'étais un grand fan, d'où l'heureuse surprise quand Dargaud m'a demandé de le reprendre. Même si je préférais les longues histoires, comme «Le trésor de Virgule» ou «Viva Papa», aux albums de gags.

Si, il est désuet, mais c'est justement ce qui fait sa force aussi. C'est un grand bourgeois un peu anachronique qui a toujours été en décalage avec son époque, déjà dans les années 70 il dénotait au milieu des hippies chevelus. Après, est-ce que la jeune génération va adhérer, honnêtement je ne sais pas, j'ai un doute... J'imagine qu'il peut y avoir un souci d'identification avec Talon pour les jeunes... Moi j'ai été fan assez jeune, mais à l'époque, notre culture BD était très franco-belge, c'est peut-être moins le cas aujourd'hui...

Combien d'albums sont-ils prévus ?

Aucune idée. Je sais seulement qu'on repart sur un tome 2 dans la foulée.

Si on te propose ce genre de projets c'est que tu es devenu «bankable » non ? A quoi l attribues tu ? A ton style d'humour ou plus sûrement à ton talent d'écriture ?

Holala, bankable, quelle horreur ce mot, non non, sûrement pas. Je crois que ça a été juste un heureux concours de circonstances. Dargaud avait envie depuis quelque temps de faire revivre Talon. Il se trouve qu'on venait de faire «Z comme Don Diego» avec Fabrice Erre, et ils se sont dit que mon ton et mon univers pouvaient coller.

Quels sont tes projets futurs ?

Un nouveau tome de Talon donc. Et puis comme je suis toujours dans un grand écart entre les gros projets et les projets plus alternatifs, je suis sur un livre pour mes copains de Vide Cocagne, Talk show. Puis la sortie de ParapléJack en octobre, une série de strips que je faisais sur le site Mauvais Esprit. Et là je suis aussi reparti sur un truc avec un graphisme un peu inhabituel pour moi, sans trop savoir où je vais pour l'instant.

Merci Fabcaro et à bientôt.

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